Lettre à Monsieur Haro, 14 août 1860

  • Cote de la lettre ED-IN-1860-AOU-14-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Etienne-François HARO
  • Date 14 Août 18[60]
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
  • Éditions précédentes Joubin, Correspondance générale, 1936-38
    , t. IV, p. 191-192.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 26,4x20,5
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 237 pièce 48
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Transcription modernisée

Champrosay, ce 14 août [1860]

Mon cher monsieur,

Julie1 que j’ai envoyée à Paris hier, chargée de mes compliments pour vous et pour Madame Haro ainsi que ceux de Jenny qui est bien sensible à votre bon souvenir, m’a fait apercevoir, sur l’observation bien naturelle que vous lui avez faite, que j’ai commis l’étourderie de ne pas vous accuser réception de la lettre chargée contenant le mandat sur M. Rougemont de Loewenberg2, et que vous avez eu l’obligeance de m’envoyer. J’avais il est vrai commencé une lettre à cet effet et comme j’en écrivais plusieurs en même temps, je n’y ai plus pensé et croyais l’avoir envoyée. Veuillez donc m’excuser et recevoir de nouveau tous mes remerciements.

Je ne puis encore me décider à revenir malgré le mauvais temps : cela vous explique ma paresse pour aller toucher ma somme. Je ne fais rien ou presque rien voulant me remettre tout à fait : j’avais aussi à présider à quelques restes de travaux à ma petite maison, qui n’auraient jamais été achevés sans cela.

Recevez de nouveau mon cher monsieur l’assurance de mon sincère dévouement.

Eug. Delacroix

 


1 La domestique d’Eugène Delacroix
2
Acquéreur du tableau dont il est question dans la lettre à Haro du 5 août 1860.

Transcription originale

Page 1

Champrosay ce 14
aout.

Mon cher monsieur,

Julie que j’ai envoyée à
Paris hier, chargée de mes compliments
pour vous et pour Madame Haro
ainsi que ceux de Jenny qui est bien
sensible à votre bon souvenir, m’a fait
appercevoir, sur l’observation bien
naturelle que vous lui avez faite, que
j’ai commis l’étourderie de ne pas
vous accuser réception de la lettre
chargée contenant le mandat sur
Mr. Rougemont de Loewenberg, et
que vous avez eu l’obligeance de
m’envoyer. J’avais il est vrai com-
-mencé une lettre à cet effet et
comme j’en ecrivais plusieurs en même
temps, je n’y ai plus pensé et croyais

 

Page 2

l’avoir envoyée. Veuillez donc
m’excuser et recevoir de nouveau
tous mes remerciements.

Je ne puis encore me décider
à revenir malgrès le mauvais temps :
cela vous explique ma paresse pour
aller toucher ma somme. Je ne
fais rien ou presque rien voulant me
remettre tout à fait : j’avais aussi
à presider à quelques restes de
travaux à ma petite maison, qui
n’auraient jamais été achevés
sans cela.

Recevez de nouveau mon cher
monsieur l’assurance de mon sincere
dévouement.

EgDelacroix

 

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