Lettre à George Sand, juin 1838

  • Cote de la lettre ED-IN-1838-JUIN-XX-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire George SAND
  • Date [Juin] 18[38]
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
  • Éditions précédentes L’Art vivant, 1er juillet 1930, p. 598. Joubin, Corr. gén, t. II, p. 6. Alexandre, 2005, p. 90.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 1
  • Présence d’un croquis Oui
  • Dimension en cm 20x25,6
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 236 pièce 7
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Transcription modernisée

Contretemps fatal ! Je suis obligé de courir aux deux bouts de Paris toute la journée 1. Y a-t-il bien de l’indiscrétion, chère dame, à vous demander de choisir un autre jour pour venir avec cette perle de beauté  2? Voulez-vous aussi m’excuser auprès de Madame Marliani ? Je tâcherai de vous aller voir ce soir et de me mettre aux pieds de vos pieds, dont j’adore les pantoufles, les bas et les jambes. (Ceci est de l’arabe 3.) Un mot de vous si je ne vous vois pas et amitiés bien vives.

Eugène [rébus : chiffre 2 + note La sur une portée musicale + une croix]4
autrement pour le français [visage dessiné, probablement celui de Delacroix]

 


1 Joubin date cette lettre de mars 1838 et lie la course de l’artiste dans la capitale à sa deuxième candidature à l’Institut. Françoise Alexandre s’appuyant sur la correspondance de Sand et les voyages de l’écrivain entre Nohant et Paris propose la date de juin 1838, excluant ainsi l’interprétation de visites à l’Institut, l’élection ayant eut lieu le 7 avril 1838 (Alexandre, 2005, p. 227, n. 1 de la page 90). Delacroix est élu membre de l’Institut en 1857, après sept tentatives infructueuses.
2 Il s’agit peut-être de Solange Sand, âgée de onze ans.
3 Comprendre : ceci est de la courtoisie arabe (Alexandre, 2005, p. 227, n. 4 de la page 90).
4 Delacroix recourt parfois à cette signature rébus lorsqu’une lettre est destinée à des amis (Alexandre, 2005, p. 227, n. 5 de la page 90).

 

Transcription originale

Page 1

Contretemps fatal ! je suis
obligé de courir aux deux bouts
de Paris toute la journée. Y a-t-il
bien de l’indiscrétion chere Dame
à vous demander de choisir un
autre jour pour venir avec cette
perle de beauté. Voulez vous aussi
m’excuser auprès de Madame
Marliani. Je tâcherai de vous aller
voir ce soir et de me mettre aux
pieds de vos pieds dont j’adore les
pantoufles, les bas et les jambes. (Ceci
est de l’arabe.) Un mot de vous
si je ne vous vois pas et amitiés bien vives.

Eugène [rébus : chiffre 2 + note La sur une portée musicale + une croix]
autrement pour le français [portait dessiné, probablement celui de Delacroix]

 

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