Lettre à George Sand, 21 juillet 1863

  • Cote de la lettre ED-IN-1863-JUIL-21-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire George SAND
  • Date 21 Juillet 1863
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
  • Éditions précédentes Joubin, Correspondance générale, 1936-38
    , t. IV, p. 380. Alexandre, 2005, p. 222.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 1
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 20,8x26,2
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 236 pièce 88
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Transcription modernisée

21 juillet 1863

 

Chère amie, vous êtes étonnée que je ne vous réponde pas1 : écrire m’est insupportable. J’ai été fort malade, je le suis encore2. Un rhume traîné tout cet hiver a amené des accidents désagréables. Il y a pourtant un mieux sensible. Que je vous remercie de vous être souvenue de moi dans cette joie de famille ! Vous devez être ravie. Longs jours à Marc3, qu’il soit bon comme vous l’êtes tous ! Je ne vous en dis pas long : jugez qu’il y a deux mois que je ne suis sorti de ma chambre, que je suis d’une faiblesse que je ne croyais pas qu’on pût supporter. Je vous embrasse mille fois.

Eugène Delacroix

 


1 Françoise Alexandre en déduit l’existence d’une lettre de Sand à Delacroix au printemps 1863, document aujourd’hui disparu. Dans une lettre du 21 juillet 1863, également disparue mais attestée par le carnet d’enregistrement de George Sand, la romancière devait manifester son étonnement face au silence de Delacroix, tout en lui annonçant la naissance de son petit-fils (Alexandre, p. 298).
2 Il s’agit de la dernière lettre connue que Delacroix écrit à Sand. Il meurt un peu plus de trois semaines plus tard, le 13 août 1863.
3 Marc-Antoine, fils de Maurice Sand et Lina Calamatta (1842-1901), né le 14 juillet 1863, meurt en bas âge, le 21 juillet 1864.

 

Transcription originale

Page 1

21 juillet 1863

 

Chère amie, vous etes éton-
-née que je ne vous réponde pas :
ecrire m’est insupportable. j’ai
eté fort malade je le suis encore
Un rhume trainé tout cet
hiver a amené des accidents
desagreables. Il y a pourtant un
mieux sensible. Que je vous
remercie de vous être souvenue
de moi dans cette joie de famille.
Vous devez etre ravie. Longs
jours a Marc, qu’il soit bon
comme vous l’etes tous. Je ne
vous en dis pas long : jugez qu’il
y a deux mois que je ne suis
sorti de ma chambre et que je suis
d’une faiblesse que je ne croyais pas
qu’on put supporter. Je vous embrasse
mille fois Egdcx

 

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