Lettre à George Sand, 27 novembre 1851

  • Cote de la lettre ED-IN-1851-NOV-27-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire George SAND
  • Date [27] [Novembre] 18[51]
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
  • Éditions précédentes Joubin, Correspondance générale, 1936-38
    , t. III, p. 93. Alexandre, 2005, p. 189 .
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 1
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 20,4x26,4
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 236 pièce 60
Agrandir la page 1

Transcription modernisée

Ce jeudi matin

Vous m’avez fait passer trois heures délicieuses hier soir1, chère amie. Vous devez être enchantée, comme nous le sommes tous, du succès. Je n’ai pu aller vous embrasser, du moins je n’ai pas pu le tenter parce que j’avais deux bécasses à reconduire2. J’ai essuyé leurs larmes de mon mieux chemin faisant ; n’entendez là-dessous aucun sens dont ma moralité puisse rougir, au moins : nous ne pensions tous qu’à Victorine. Je vous envoie ceci à l’adresse que vous m’avez donnée en vous embrassant mille fois.

Eugène Delacroix


1 Delacroix assista à la première représentation de la pièce de George Sand, le Mariage de Victorine, le 26 novembre 1851 au théâtre du Gymnase (Joubin, t. III, p. 93).
2 Sans doute Mme de Forget et Mme de Quérelles (Joubin, t.III, p. 93).

Transcription originale

Page 1

Ce jeudi matin

Vous m’avez fait passer trois
heures délicieuses hier soir chère
amie : vous devez être enchantée
comme nous le sommes tous du
succès : je n’ai pu aller vous
embrasser du moins je n’ai pas
pu le tenter parceque j’avais deux
bécasses à reconduire. J’ai essuyé
leurs larmes de mon mieux
chemin faisant : n’entendez la
dessous aucun sens dont ma
moralité puisse rougir au moins : nous
ne pensions tous qu’à Victorine.
Je vous envoie ceci a l’adresse que
vous m’avez donnée en vous embrassant
mille fois.

EugDelacroix

Précédent | Suivant