Lettre à George Sand, février 1852

  • Cote de la lettre ED-IN-1852-FEV-XX-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire George SAND
  • Date [XX] [Février] 18[52]
  • Éditions précédentes Joubin, Correspondance générale, 1936-38
    , t. III, p. 108. Alexandre, 2005, p. 193.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 1
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 20,6x26,8
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 236 pièce 62
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Transcription modernisée

Ce dimanche matin1

Chère amie, je ne vous vois point, vous êtes ici2 et vous êtes malade. Je suis moi-même souffrant et pris dans mille lacs. Par-dessus le marché, les heures où nous pouvons nous rencontrer ne cadrent pas avec nos petites existences, comme elles sont taillées. Prenez donc le jour que vous voudrez dans la semaine, excepté mercredi et jeudi, pour dîner avec moi avec Maurice, MM. Manceau et Lambert, s’il est ici. Écrivez-moi cela et comment vous allez. Si vous avez le temps, nous causerons et nous verrons après dîner : sinon vous irez au spectacle. Si nous ne dînons pas trop tard, nous serons plus longtemps ensemble. Adieux, je vous embrasse bien et vous demande pardon.

Eugène Delacroix


1 Le dimanche 1er février ou 15 février. D’après le Journal de Delacroix, George Sand de passage à Paris lui rend visite dans son atelierune première fois le lundi 2 février, peut-être à la suite d’une lettre écrite la veille. Cette lettre pourrait également dater du dimanche 15 février, tous deux ne se revoyant pas avant un dîner qui eut lieu le 21 février selon le Journal d’Eugène Delacroix. La lettre serait alors une relance adressée à George Sand (Alexandre, 2005, p. 283).
2 George Sand est arrivée à Paris le 25 janvier 1852 pour plaider la cause d’amis républicains incarcérés après le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851 (Alexandre, 2005, p. 283).

Transcription originale

Page 1

Ce dimanche matin.

Chère amie je ne vous vois point
vous etes ici et vous êtes malade. Je suis
moi même souffrant et pris dans mille
lacs : par-dessus le marché les heures
où nous pouvons nous rencontrer ne
cadrent pas avec nos petites existences
comme elles sont taillées. Prenez donc
le jour que vous voudrez dans la semaine
excepté mercredi et jeudi pour diner
avec moi avec Maurice MM. Manceau
et Lambert s’il est ici. Ecrivez moi cela
et comment vous allez. Si vous avez le
temps nous causerons et nous verrons
après diner : sinon vous irez au spectacle.
Si nous ne dinons pas trop tard nous serons
plus longtemps ensemble. adieu je vous
embrasse bien en vous demandant pardon.

EugDelacroix

 

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