Lettre à Jeanne-Mathilde Herbelin, 1862

  • Cote de la lettre ED-AD-1862-XXX-XX-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Jeanne-Mathilde HERBELIN
  • Date -- 18[62]
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque des Arts décoratifs
  • Éditions précédentes -
    , inédite.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 20,7x26,8
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. Lemaire, pièce 15
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Transcription modernisée

Ce samedi soir1

 

Madame,

J’ai fait la plus déplorable des méprises : imaginez qu’il y a quelques heures que je m’en suis aperçu : c’est mercredi que je me suis engagé à dîner avec notre nouveau secrétaire perpétuel M. Beulé qui m’a dit tout à l’heure à l’Institut que c’était bien effectivement pour ce jour. Je redeviens donc libre le mardi [?]. Je viens, avec tout le regret de manquer les bons amis que vous aviez la bonté de me promettre pour mercredi, vous demander de vouloir bien de moi pour la veille ainsi que vous m’y aviez si aimablement engagé. Mille et mille pardons, Madame, des sottises que ma distraction m’a fait commettre. J’ai aussi à vous supplier de croire que l’heure ordinaire de tous les dîners à présent [es]t la mienne : je prends mes précautions en conséquence quand je dîne hors de chez moi et me trouve trop heureux que vous ayez bien voulu me donner l’occasion de réparer, au moins à moitié, le désappointement que je m’étais préparé.

Agréez je vous prie, Madame, mille hommages et remerciements respectueux.

Eug. Delacroix.


1 Cette lettre doit dater de l’année 1862, en raison de l’allusion à Ernest Beulé, nouveau secrétaire perpétuel de l’Institut, qui est nommé à cette fonction à cette date et l’occupera jusqu’à sa mort en 1874.

Transcription originale

Page 1

Ce samedi soir

 

Madame,

j’ai fait la plus déplorable
des meprises : imaginez que’ il y a
quelques heures que je me sois ’en [mot interlinéaire] suis
apperçu : c’est mercredi que je
me suis engagé à diner avec
notre nouveau secretaire perpe-
-tuel Mr Beulé qui m’a dit
tout à l’heure à l’institut que
c’etait bien effectivement pour ce jour.
Je redeviens donc libre le mardi
[?] je viens, avec tout le regret
de manquer les bons amis que
vous aviez la bonté de me promettre
pour mercredi vous demander
de vouloir bien de moi pour

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la veille ainsi que vous
m’y aviez si aimablement
engagé. Mille et mille
pardons, Madame, des sottises
que ma distretion m’a fait
commettre : j’ai aussi à vous
supplier de croire que l’heure
ordinnaire de tous les diners
à present sont la miene : je
prends mes précautions en
consequence quand je dine hors
de chez moi et me trouve trop
heureux que vous ayez bien voulu
me donner l’occasion de réparer,
au moins à moitié, le desappoin-
-tement que je m’etais préparé.

Agrez je vous prie Madame
mille hommages et remerciements
respectueux.

Eg Delacroix.

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