Lettre à George Sand, 24 mai 1841

  • Cote de la lettre ED-IN-1841-MAI-24-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire George SAND
  • Date [24] [Mai] 18[41]
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
  • Éditions précédentes L’Art vivant, 1er juillet 1930, p. 598. Joubin, Corr. gén, t. II, p. 50-51. Alexandre, 2005, p. 110.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 3
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 20,4x26,6
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 236 pièce 13
  • Données matérielles déchirure coin supérieur droit
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Transcription modernisée

Madame G. Sand
rue Pigale n° 16

7 heures du soir, lundi1

Chère amie, voici l’ennui qui m’arrive. À l’instant où je reçois votre cher mot, j’apprends aussi que je serai obligé, forcé, contraint de vous quitter une grande partie de la soirée et, surtout avec la perspective de la partie de rire que vous me proposez, je me trouve au désespoir. S’il était encore temps de conjurer M. Papet de remettre à mercredi, ou un jour qu’il voudra sans exception, je serais bien reconnaissant. Le gigot attendra bien un jour, la viande est si dure à présent, à ce que dit ma bonne. S’il n’est plus temps de changer, je viendrai tout de même et je ferai comme je pourrai.

Adieu et cent mille amitiés bien sincères.

Eugène Delacroix

Un mot dans la journée si nous changeons le jour.

 


1 Joubin date cette lettre de mars 1840 mais celle-ci est la réponse, le soir même, à une lettre de G. Sand, datée du 24 mai 1841. Dans cette lettre, l’écrivain propose d’aller voir avec Gustave Papet Le maître d’école, vaudeville en un acte d’Anicet-Bourgeois et de Lockroy (Alexandre, 2005, p. 235, n. 4 de la page 109 et n. 1 de la page 110).

 

 

Transcription originale

Page 1

Madame G. Sand
rue Pigale n° 16

 

Page 2

7 hes
du soir
lundi

 

Chère amie ; voici l’ennui
qui m’arrive. A l’instant où je reçois
votre cher mot, j’apprends aussi que je
serais obligé, forcé, contraint de vous
quitter une grande partie de la
soirée et surtout [mot interlinéaire] avec la perspective de
la partie de rire que vous me
proposez, je me trouve au désespoir.
S’il était encore temps de conjurer
Mr. Papet de remettre à mercredi ;
ou au jour qu’il voudra sans exception
je serais bien reconnaissant. le
gigot attendra bien un jour ; la
viande est si dure à present, à ce que dit
ma bonne. / S’il n’est plus temps

 

Page 3

de changer je viendrai de même
et je ferai comme je pourrai.

adieu et cent mille
amitiés bien sincères.

EugDelacroix

un mot dans la journée si nous
changeons le jour.

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