Lettre à Henriette de Verninac, 12 février 1820

  • Cote de la lettre ED-IN-1820-FEV-12-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Henriette de VERNINAC
  • Date 12 Février 1820
  • Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
  • Éditions précédentes Joubin, Correspondance générale, 1936-38
    , t. V, p. 24-26 (n’est publiée que la partie écrite par Delacroix).
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 4
  • Présence d’un croquis Non
  • Dimension en cm 22,7x37
  • Cachet de cire Oui
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque Ms. 241 pièce 7
  • Cachet de la poste [1er tampon] Poste Ste [?] Brecour [?] ; [2e tampon] 80 [?] P. R. [?] ; [3e tampon] PORT-PAYÉ
  • Données matérielles Trou en bordure du feuillet droit
  • Observations La lettre est écrite par Alexandrine Lamey, Eugène Delacroix et Charles de Verninac
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Transcription modernisée

À Madame Verninac
Poste restante à Mansle
Département de la Charente

Surplus du port de lettre payé par mon oncle : 9 francs 40 centimes.

 

Paris, ce 12 février 1820

Chère cousine1,

 

Vous avez raison de croire que j’ai toujours beaucoup d’amitié pour vous. Le proverbe n’est je vous assure pas du tout applicable, pour les vraies amies, mais je le trouve bon pour les connaissances. Si j’ai tant tardé à vous écrire c’est Mme Jean, qui est maintenant si pressée d’ouvrage que de semaines en semaines elle remet à venir chez moi et je crois bien que je finirai par prendre une autre ouvrière. Elle devrait m’apporter le patron que vous demandiez, en venant travailler à la maison. Elle n’est point venue mais j’ai ce fameux patron, que je joins ici. Je n’ai point vu Charles depuis la dernière sortie. J’ai été une fois pour le voir mais je suis arrivée trop tard. J’étais je vous assure en colère contre ma montre qui m’avait trompée d’heure. Je pense que les trois jours gras sont congés pour le collège, aussi j’aurai mes chers enfants. Vous me dites qu’Eugène n’est pas très exalté à vous écrire. Il est toujours le même, je le vois peu, il fait des armes le soir d’un jour l’un, il travaille un peu l’anglais, le piano, va prendre aussi son rang, vous voyez qu’il a de quoi s’occuper. Moi, ma bonne cousine, je travaille fort peu de l’aiguille, je lis des romans. Vous allez dire : quelle mauvaise lecture. Vous avez raison. J’ai dans ce moment besoin de distractions, j’ai bien du chagrin. Notre bon Oncle Lotzbeck2, à Strasbourg, est mort. Vous savez combien je l’aimais. Vous jugerez facilement de la peine que je dois éprouver. Le noir ne veut pas me quitter, c’est un véritable deuil dont mon cœur sera longtemps attristé. Notre oncle avait fait un testament. Il a laissé aux sœurs de Madame Dugied3 et à elle-même une somme assez forte ; à mon mari, à un de mes beaux-frères4 et à mes belles-sœurs un souvenir qui est plus pour mon mari et mon frère que pour mes sœurs. Mon mari étant le moins aisé, il a bien fait, mais c’est peu de choses. Ce qui m’a fait plaisir, c’est de savoir qu’il n’ait point oublié les pauvres : il a laissé une somme pour leur être distribuée. J’admire et j’aime ce don ; il est rare que les personnes riches s’occupent d’eux.

J’ai reçu hier la caisse que vous nous avez envoyée. J’ai fait porter ce matin à Eugène la terrine et une des dindes avec la lettre. Vous nous comblez ma chère cousine, vous nous gâtez en vérité. Vous nous donnez de trop bonnes choses et trop belles. Eugène a été charmé de la terrine à ce que ma dit Geneviève5. Je vous remercie mille et mille fois pour mon père et pour moi des marques infinies de votre bon souvenir.

Soyez sans inquiétude pour votre appartement6. L’écriteau est suspendu, nous suivrons vos instructions. Vous devez être contente du prix que le locataire a donné pour si peu de temps et des papiers assez beaux qu’il a fait mettre7. Il faut espérer qu’il se louera facilement, il paraît si commode qu’il séduira sans doute. J’espère voir Eugène et Charles demain. Je laisserai ma lettre là pour que l’un et l’autre puissent vous écrire quelques lignes. Adieu chère cousine. Adieu je ne vous répéterai pas combien j’ai d’affection pour vous. Je me persuade aisément que vous distinguez mes sentiments bien sincères et que vous y mettez un peu de prix. Quant à moi, j’en attache infiniment aux vôtres. Adieu, votre véritable amie pour la vie.

Alex. Lamey, née Pascot.

Mille choses affectueuses pour Monsieur Verninac de la part de mon père. Je me joins à lui de tout mon cœur, il me charge aussi de vous embrasser tendrement, j’y joins encore mes embrassements.

 

Tu as bien raison de dire, ma chère sœur, que je suis un grand paresseux. La chère cousine t’a dit avec une grande justice que je n’étais pas changé. Il y a bien peu d’excuses à donner à cela. Ma paresse n’est pas la seule raison, ni peut-être la plus forte, car je la surmonte avec plaisir pour t’écrire, mais cent choses encore. D’abord, je ne suis à la maison que le moins que je peux. Sitôt que je reste seul pendant quelques heures, il me prend une mélancolie insupportable. Il me semble que je suis seul au monde et j’ai besoin de renaître avec des figures de connaissance. Ce qui fait aussi que, le plus que je peux, j’engage mes amis à venir me tenir compagnie. Nous avons passé quelques bonnes soirées ensemble : mais sitôt que ce monde s’en va et que je me retrouve seul, je retombe dans l’ennui. J’ai fait une acquisition qui pourra m’être utile en ce sens. C’est un vieux clavecin qui n’est pas trop mauvais. J’avais quelques mailles8 de côté (ce qui te montre en passant que je suis un jeune homme rangé) et je l’ai payé 40 francs9 : tu trouveras sans doute que ce n’est pas très mauvais marché. On n’aurait pas, pour ce prix-là, un misérable violon grand comme la main, tandis que je me trouve propriétaire d’un noble et vaste instrument qui porte dans ma chambre une ombre de sept pieds et demi de long. Rien qu’à le déchirer et à brûler le bois, il me rapporterait plus que son prix. Assez de sottises comme cela. Je te dirai que les hommes des impositions sont venus dans une attitude menaçante : ma portière était éplorée, je ne les ai pas vus, j’ai tenu bon. Mon beau-frère m’avait parlé aussi antérieurement de déclarer la maison actuelle. Mon oncle m’ayant dit qu’il serait peut-être prudent d’attendre, j’avais attendu. Dis-moi ce qu’il faut définitivement en faire, et comment je dois la déclarer. Il me semble qu’il n’a jamais été parlé entre nous de Maître Sensier10 [lacune] de Madame Cazenave11. Lui est-il dû encore quelque chose ; et que faudrait-il lui dire s’il envoyait ? Je serre et j’abrège tant que je peux pour laisser un peu de place à mon neveu. Il est avec moi. Que n‘ai-je encore deux pages pour te remercier encore de toutes tes bontés ? Tes aimables envois ne pouvaient arriver plus à propos. Mille et mille remerciements. J’ai touché ta rente : tu recevras bientôt ton livre de botanique, et bientôt aussi ton vermicelle12. Je m’étendrai plus au long dans ma prochaine lettre. Je t’envoie celle du cousin Jacob13 que je ne fais que lui arracher dans ce moment. Adieu, je t’embrasse de tout mon cœur.

Eugène

J’ai envoyé à Sainte-Menehould l’acte de décès14 que j’ai fait retirer par M. Boilleau.

 

Je trouve une petite place pour t’écrire, ma chère maman, et je m’empresse de le faire ; demain ou après je t’écrirai plus amplement. Je suis sorti hier dimanche pour le carnaval et nous mangerons l’excellente terrine que tu as eu la bonté de nous envoyer et qui est excellente. Je reste jusqu’à mercredi soir. Je te dirai l’emploi de mes quatre jours. Je te réitère la demande que je t’ai faite de me faire apprendre les armes15. Je t’ai dit quelles places j’avais eu, je n’en ai point eu d’autres mais elles sont bonnes et doivent te déterminer. Tu ne m’avais point dit que tu te proposais d’envoyer une dinde aux truffes à M. Malleval ; il devrait bien m’engager à l’aller manger avec lui. Ce matin nous allons déjeuner avec Messieurs Preret frères16 et Félix qui vont goûter la terrine avec nous.

Adieu ma chère maman, je t’aime et t’embrasse bien tendrement. Embrasse bien papa pour moi. Je te donnerai dans ma prochaine lettre le détail de la bonté de la dinde aux truffes que nous mangerons aujourd’hui chez ma cousine. Hier nous avons dîné chez Madame Guillemardet.

Ch. Verninac


1 La première partie de la lettre est écrite par Alexandrine Lamey, la seconde par Eugène Delacroix et la troisième par Charles de Verninac.
2 Parent du côté d’Auguste Lamey.
3 Non identifiée.
4 Peut-être Jean-Ferdinand Lamey (1780-1858).
5 Non identifiée.
6 De l’hôtel de la rue de l’Université que Delacroix s’occupait de sous-louer pour Henriette et Raymond de Verninac.
7 Il est ici question du locataire saxon, probablement Friedrich Christian Ludwig Senfft von Pilsach (1774-1843), évoqué dans les lettres à Henriette du 29 novembre 1819 et du 5 janvier 1820.
8 Pièces de monnaie.
9 Delacroix fait également mention du prix de ce clavecin, payé en mars, dans le carnet de comptes qu’il tient à cette époque (Journal, éd. Hannoosh, t. II, p. 1435).
10 Ou Mme Sensier (selon Joubin, t. V, p. 26). Non identifié(e).
11 Propriétaire de l’hôtel de la rue de l’Université.
12 Dans le carnet de comptes qu’il tient à cette époque, Delacroix indique avoir reçu de son oncle la rente de sa sœur, d’un montant de 65 francs, le 3 février. En avril, il indiquera avoir pris 44 francs de cette somme pour payer le livre de botanique. Dans le même document, il est également fait mention plusieurs fois du vermicelle (Journal, éd. Hannoosh, t. II, p. 1434-1435).
13 Delacroix a trois cousins germains du côté de la famille Jacob. Il pourrait s’agir ici de Charles Jacob, chef de division au ministère des Finances, et dont il serait également question dans la lettre à Henriette du 13 janvier 1820.
14 Il est ici question de l’acte de décès de la mère de Delacroix, pièce nécessaire au règlement de la succession.
15
Henriette fera suite à la demande de son fils, Delacroix faisant mention en mars dans son carnet de comptes d’une somme à payer au maître d’armes de Charles (Journal, éd. Hannoosh, t. II, p. 1435).
16 Lecture incertaine. Non identifiés. Il ne semble pas s’agir de "Pierret".

Transcription originale

Page 1

A Madame

Madame Verninac

Poste restante à Mansle Dpt
de la Charente

Mansle ./.

 

16 fev

 

[en vertical à gauche]

Surplus du port de

lettre payé par mon oncle 9 – 40c

 

Page 2

Paris, ce 12. fevrier 1820.

Chère cousine,

Vous avez raison de croire que j’ai toujours beaucoup d’amitié pour
vous. le proverbe n’est je vous assure pas dutout applicable, pour
les vraies amies, mais je le trouve bon pour les connaissances.
Si j’ai tant tardé à vous écrire c’est M.me Jean, qui est maintenant
si pressée d’ouvrage que de semaines en semaines elle remet à venir
chez-moi et je crois bien que je finirai par prendre une autre ouvrière.
elle devrait m’apporter le patron que vous demandiez, en venant travailler
à la maison, elle n’est point venue mais j’ai ce fameux patron, que
je joins ici. Je n’ai point vu Charles depuis la dernière sortie, j’ai été
une fois pour le voir mais je suis arrivée trop tard, j’étais je vous
assure en colère contre ma montre qui m’avait trompée d’heure.
Je pense que les trois jours gras sont congés pour le collège aussi
j’aurai mes chers enfants. Vous me dites qu’Eugène n’est pas très
exalté à vous écrire, il est toujours le même, je le vois peu il.
fait des armes le soir d’un jour l’un, il travaille un peu l’anglais
le piano, va prendre aussi son rang, vous voyez qu’il a de quoi s’occuper
Moi ma bonne cousine je travaille fort peu de l’aiguille, je lis
des romans
. vous allez dire quel mauvaise lecture vous avez raison, j’ai
dans ce moment besoin de distractions, j’ai bien du chagrin notre bon
Oncle Lotzbeck, à Strasbourg est mort. vous savez combien je l’aimais
vous jugerez facilement de la peine que je dois éprouver. le noir ne veut
pas me quitter, c’est un véritable deuil dont mon cœur sera longtemps
attristé. Notre oncle avait fait un testamment il a laissé aux
sœurs de Madm. Dugied et a elle même, une somme assez forte ; à
mon mari à un de mes beaux frères et [un mot interlinéaire] à mes belles sœurs un souvenir
qui est plus pour mon mari et mon frère, que pour mes sœurs.
mon mari étant le moins aisé, il a bien fait, mais c’est peu de
choses. ce qui m’a fait plaisir c’est de savoir qu’il n’ait point
oublié les pauvres, il a laissé une sommes pour leur être distribué.
j’admire et j’aime ce don ; il est rare que les personnes riches s’occupent
d’eux.            J’ai reçu hier la caisse que vous nous avez envoyés

 

Page 3

J’ai fait porter ce matin à Eugène la terrine et une des dindes avec
la lettre, vous nous comblez ma chère Cousine, vous nous gatez en vérité
vous nous donnez de trop bonnes choses et trop belles. Eugène a été
charmé de la terrine a ce que ma dit Geneviève. je vous remercie
mille et mille fois pour mon pere et pour moi des marques infinies
de votre bon souvenir.

Soyez sans inquiétude pour votre appartement l’écriteaux de est suspendu
nous suivrons vos instructions.. vous devez être contente du prix que
le locataire a donné pour si peu de temps et des papiers assez beau
qu’il a fait mettre, il faut espérer qu’il se louera facilement il
parait si commode qu’il séduira sans doute. J’espère voir Eugène
et Charles demain je laisserai ma lettre là pour que l’un et
l’autre puissent vous écrire quelques lignes. Adieu chère Cousine.
Adieu je ne vous répeterai pas combien j’ai d’affection pour vous
Je me persuade aisément que vous distinguez mes sentiment bien sincère
et que vous y mettez un peu de prix, quant à moi j’en attache
infiniment aux votres. Adieu votre véritable amie pour la vie.

Alex. Lamey, née Pascot.

Mille choses affectueuses pour Monsieur Verninac de la part de mon pere
je me joins. à-lui de tout mon cœur, il me charge aussi de vous
embrasser tendrement, j’y joins encore mes embrassements.

 

Tu as bien raison de dire, ma chère sœur que je suis un grand paresseux.
La chere cousine t’a dit avec une grande justice que je n’étais pas changé.
Il y a bien peu d’excuses à donner à cela. Ma paresse n’est pas la seule raison, ni
peut-etre la plus forte : car je la sur-monte avec plaisir pour t’ecrire : mais cent
choses encore. D’abord je ne suis à la maison que le moins que je peux. Sitot
que je reste seul pendant quelques heures, il me prend une melancolie insupportable.
Il me semble que je suis seul au monde et j’ai besoin de renaître avec des figures de
connaissances. Ce qui fait aussi que le plus que je peux, j’engage mes amis à venir

 

Page 4

me tenir compagnie. Nous avons passé quelques bonnes soirées ensemble : mais
sitot que ce monde s’en va et que je me retrouve seul je retombes dans l’ennui. j’ai
fait une acquisition qui pourra m’etre utile en ce sens. c’est un vieux clavecsin
qui n’est pas trop mauvais. J’avais quelques mailles de coté, (ce qui te montre
en passant que je suis un jeune homme rangé) et je l’ai payé 40 francs : tu
trouveras sans doute que ce n’est pas très mauvais marché : on n’aurait pas
pour ce prix là un miserable violon grand comme la main, tandis que je
me trouve proprietaire d’un noble et vaste instrument qui porte dans ma chambre
une ombre de 7 pieds et demi de long. Rien qu’à le déchirer et à bruler le bois
il me rapporterait plus que son prix. – assez de sottises comme cela. Je te dirai
que les hommes des impositions sont venus dans une attitude menaçante : ma portière
etait eplorée je ne les ai pas vus [six mots interlinéaires] : j’ai tenu bon.– Mon beau frère m’avait parlé aussi anterieurement de
declarer la maison actuelle. mon oncle m’ayant dit qúil serait peut-etre prudent d’attendre
j’avais attendu. Dis moi ce qu’il faut definitivement en faire, et comment je dois la
declarer. – Il me semble qu’il n’a jamais été parlé entre nous de Me. Sensier [lacune]
de Me. Cazenave. lui est-il du encore quelquechose ; et que faudrait il lui dire s’il envoyai[t ?]
Je serre et j’abrège tant que je peux pour laisser un peu de place à mon neveu. il est avec moi. que n[‘ai-je]
encore deux pages pour te remercier encore de toutes tes bontés. tes aimables envois ne pouvaient
arriver plus à propos. Mille et mille remerciements.-j’ai touché ta rente : tu recevras bientôt ton livre de botanique,
et bientot aussi ton vermichel. je m’etendrai plus au long dans ma prochaine lettre. je t’envoye celle du
cousin Jacob que je ne fais que de lui arracher dans ce moment. adieu : je t’embrasse de tout mon cœur.

Eugene

J’ai envoyé à Ste. Menehould l’acte de decès que j’ai fait retirer par
Mr. Boilleau

 

Je trouve une petite place pour t’ecrire, ma chere maman, et je m’empresse de le faire ; demain ou
après je t’écrirai plus amplement ; je suis sorti hier dimanche pour le carnaval et nous mangerons
l’excellente terrine que tu as eu la bonté de nous envoyer et qui est excellente ; je reste jusqu’à
mercredi soir je te dirai l’emploi de mes quatre jours je te reitere la demande que je
t’ai faite de me faire apprendre les armes. Je [deux mots barrés] t’ai dit quelles places j’avais eu je n’en
n’ai point eu d’autres mais elles sont bonnes et doivent te déterminer. Tu ne m’avais point
dit que tu t eproposais d’envoyer une dinde aux truffes à mMr. Mallval Malleval ; il
devrait bien m’engager à l’aller manger avec lui. Ce matin nous allons dejeûner avec
m
Mers Preret frères et Felix qui vont gouter la terrine avec nous.
Adieu ma chère maman je t’aime et t’embrasse bien tendrement.
Embrasse bien papa pour moi [cinq mots regroupés en deux lignes à gauche] ; je te donnerai dans ma prochaine lettre le detail de la bontés [lecture incertaine]
de la dinde aux truffes que nous mangerons aujourd’hui chez ma cousine. Hier nous avons dine chez
Madame Guillemardet

[plus haut sur le côté droit] Ch. Verninac

 

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