Lettre à Henriette de Verninac, 4 mai 1822
- Cote de la lettre ED-IN-1822-MAI-04-A
- Auteur Eugène DELACROIX
- Destinataire Henriette de VERNINAC
- Date 04 Mai 1822
- Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
-
Éditions précédentes
Joubin, Correspondance générale, 1936-38
, t. V, p. 115.
- Enveloppe Non
- Nombre de pages écrites 2
- Présence d’un croquis Non
- Dimension en cm 20,1x31,6
- Cachet de cire Oui
- Nature du document Lettre Autographe Signée
- Cote musée bibliothèque Ms 241 pièce 48
- Cachet de la poste [1er cachet] Port-Payé ; [2e cachet octogonal illisible]
- Données matérielles Manque bordure feuillet droit
Transcription modernisée
À Madame Verninac
Poste restante
À Mansle.
Charente.
[6 mai]
le 4 mai 1822.
Je sors à l’instant de chez M. Lacan qui te répondait par le même courrier en t’annonçant qu’il se rend à tes désirs1. Je ne t’exprimerai pas combien je suis touché du procédé de cet excellent homme dont la santé est faible et qui ne craint pas de se mettre en route malgré les fatigues qu’il y doit trouver. Je vais me tenir prêt pour partir avec lui et vais faire tous mes efforts pour pouvoir tirer parti de l’appartement2, ou au moins à tout disposer pour qu’il puisse être loué après mon départ. Je t’avertis en même temps qu’il est venu hier un huissier pour le protêt des 3000 francs. Il m’a dit qu’on nous laissait une huitaine de jours pour rassembler les fonds : je crois qu’ils agiront avec modération. Tâche donc de te reconnaître pour ce qu’il y a à faire pour réparer là perte de l’effet.
Adieu, je n’ai pas le temps de t’en faire davantage
E. Delacroix
1 Celui de se rendre à la forêt de Boixe pour l’aider dans ses déboires financiers suite à la mort de Raymond de Verninac le 23 avril.
2 Au 114, rue de l’Université à Paris, qu’Eugène Delacroix s’occupe alors de sous-louer pour le compte d’Henriette de Verninac.
Transcription originale
Page 1
à Madame
Madame Verninac
Poste restante.
à Mansle.
Charente
[6 mai]
Page 2
le 4 mai 1822.
Ma chère soeur,
Je sors à l’instant de chez Mr. Lacan qui te repondait
par le même courrier en t’annonçant qu’il se rend à tes
desirs. Je ne t’exprimerai pas combien je suis touché
du procedé de cet excellent homme dont la santé
est faible et qui ne craint pas de se mettre en route
malgré les fatigues qu’il y doit trouver. Je vais me
tenir prêt pour partir avec lui et vais faire tous mes
efforts pour que l pouvoir tirer parti de l’appartement,
ou aumoins à tout disposer pour qu’il puisse etre
loué après mon depart.
Je t’avertis en même temps qu’il est venu hier
un huissier pour le protêt des 3000#. il m’a dit
qu’on nous laissait une huitaine de jours pour
rassembler les fonds : je crois qu’ils agiront avec
moderation. taches donc de te reconnaître pour ce quil
y a faire pour reparer là perte de
l’effet.
Adieu je n’ai pas le temps de t’en
faire davantage E. Delacroix