Lettre à Pierre-Antoine Berryer, 24 mars 1855

  • Cote de la lettre ED-MD-1855-MAR-24-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Pierre-Antoine BERRYER
  • Date 24 Mars 18[55]
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Éditions précédentes -
    , inédite.
  • Historique Acquise par le service des bibliothèques et des archives des musées nationaux avec la participation de la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de la librairie Les Autographes, février 1992.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 1
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 21x26,8
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque LA 31631/20
  • Données matérielles pliée en 3
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Transcription modernisée

 

Ce samedi 24

Mon cher cousin,

Le temps s’avance et il serait nécessaire que j’obtinsse le tableau ces jours ci, si Mr. le comte d’Osembray est toujours dans l’intention de me le confier1. Ayez la bonté de m’envoyer son adresse : j’aurai l’honneur d’aller le voir ou plutôt je m’y traînerai. Je suis dans la situation la plus mortifiante : j’ai obtenu un délai pour finir mes tableaux et je suis tombé depuis dix jours dans un état de langueur et de souffrance qui ne me permet pas de donner un coup de pinceau2.

Mille pardons de mon insistance et amitiés sincères.

Eug. Delacroix


1 M. d’Osembray possédait un tableau de Delacroix, La Bataille de Poitiers (Paris, musée du Louvre), que le peintre souhaitait instamment pouvoir inclure dans la sélection des œuvres qu’il allait montrer à l’Exposition universelle. Le 2 mars 1855, il avait écrit à Berryer pour lui demander de l’aider à obtenir ce prêt (Paris, musée Eugène Delacroix LA 31 631/18).

2 Delacroix était en effet souffrant depuis une dizaine de jours (cf. Journal, 14 mars 1855, éd. Hannoosh, t. I, p. 886). Le 24 mars, il fait allusion dans son Journal à « l’état de langueur, et vraiment critique », où il se trouve, voyant s’écouler le temps qui lui reste « pour terminer ses tableaux » (Ibidem, t. I, p. 890).

 

 

Transcription originale

Page 1

 

Ce samedi 24.

Mon cher cousin,

Le temps s’avance et il
serait nécessaire que j’obtinsse le tableau
ces jours ci, si Mr. le comte d’Osembray
est toujours dans l’intention de me
le confier. Ayez la bonté de m’envoyer
son adresse : j’aurai l’honneur d’aller le
voir ou plutot je m’y trainerai. Je suis
dans la situation la plus mortifiante :
J’ai obtenu un delai pour finir
mes tableaux, et je suis tombé depuis
dix jours dans un etat de langueur
et de souffrance qui ne me permet pas
de donner un coup de pinceau.

Mille pardons de mon insistance
et amitiés sinceres.

Eug Delacroix

 

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