Lettre à Guillaume-Auguste Lamey, 9 février 1856
- Cote de la lettre ED-IN-1856-FEV-09-A
- Auteur Eugène DELACROIX
- Destinataire Guillaume-Auguste LAMEY
- Date 09 Février 1856
- Lieux de conservation Paris, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet
-
Éditions précédentes
Joubin, Correspondance générale, 1936-38
, t. III, p. 316.
- Enveloppe Non
- Nombre de pages écrites 1
- Présence d’un croquis Non
- Dimension en cm 20,7x26,8
- Cachet de cire Non
- Nature du document Lettre Autographe Signée
- Cote musée bibliothèque Ms. 238 pièce 15
Transcription modernisée
Paris, ce 9 février 1856
Je n’ai pas besoin de vous exprimer longuement ma profonde douleur1. Vous savez ce que nous perdons tous deux : je suis atterré de cette nouvelle. Quel coup pour vous, pauvre cher cousin ! Rappelez, je vous en prie, toute la fermeté de votre âme contre le désespoir de cette perte irréparable : ayez la force de me donner dans peu de vos nouvelles : qui eût pu prévoir cet affreux malheur ? Je perds, moi, une mère et une sœur, et je sens que votre perte est encore plus grande : jugez si je compatis à votre chagrin.
Adieu, cher cousin, je vous aime et vous plains de tout mon cœur.
Eugène Delacroix
1 Le 8 février 1856, Delacroix note dans son journal : " Je reçois en rentrant la lettre déchirante du pauvre Lamey, qui m’annonce la mort de ma chère cousine" (Journal, éd. Hannoosh, t. I, p. 996). Alexandrine Lamey est décédée le 3 février 1856.
Transcription originale
Page 1
Paris ce 9 fevrier 1856.
Cher cousin,
Je n’ai pas besoin de
vous exprimer longuement ma profonde
douleur. Vous savez ce que nous perdons
tous deux : je suis atteré de cette nouvelle.
quel coup pour vous pauvre cher cousin !
rappelez je vous en prie toute la fermeté
de votre ame contre le désespoir de cette
perte irreparable : ayez la force de me
donner dans peu de vos nouvelles : qui
eu pu prévoir cet affreux malheur : Je
perds moi une mère et une sœur et
je sens que votre perte est encore plus
grande : jugez si je compatis à votre
chagrin.
Adieu cher cousin je vous aime
et vous plains de tout mon cœur.
EugDelacroix