Lettre à Pierre-Antoine Berryer, 16 décembre 1858

  • Cote de la lettre ED-MD-1858-DEC-16-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Pierre-Antoine BERRYER
  • Date 16 Décembre [1858]
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Éditions précédentes -
    , inédite.
  • Historique Acquise par le service des bibliothèques et des archives des musées nationaux avec la participation de la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de la librairie Les Autographes, février 1992.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,7x26,3
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque LA 31631/93
  • Données matérielles pliée en 3
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Transcription modernisée

Ce 16 Xbre

Mon cher cousin,

Je ne suis de retour de Champrosay que depuis avant hier soir : j’ai vécu pendant six semaines au milieu de ces petits travaux y compris les plantations. Passe encore de bâtir ! Mais enfin j’ai planté, gazonné, plaqué et au travers de tout cela j’ai beaucoup travaillé, beaucoup plus que je ne puis faire à Paris. Votre lettre toute aimable que j’ai reçue hier1 me trouve avec un commencement de mal de gorge que j’ai rapporté de la campagne, mais qui j’espère ne m’empêchera pas avec tous les soins que j’en prends, de me rendre à une aussi aimable invitation que la vôtre. J’espère ne pas m’enfermer cet hiver comme j’ai été à peu près forcé de le faire l’hiver dernier. Malheureusement, je suis devenu si frileux par cette réclusion pendant les grands froids, que j’appréhende toujours ces accidents qui en résultent.

Mille nouveaux remerciements et dévouements bien sincères.

Eug. Delacroix


1 Berryer avait écrit à Delacroix le 15 octobre, s’inquiétant de ne pas avoir de nouvelles et l’invitant à venir dîner « lundi prochain (…) avec quelques personnes amies » (Paris, musée Eugène Delacroix, LA 31631/92).

 

 

Transcription originale

Page 1

Ce 16 Xbre

Mon cher cousin,

Je ne suis de retour de
Champrosay que depuis avant
hier soir : j’ai vécu pendant six
semaines au milieu de ces petits tra-
-vaux y compris les Plantations. Passe
encore de bâtir ! mais enfin j’ai
planté, gazonné, plaqué et au travers
de tout cela j’ai beaucoup travaillé,
beaucoup plus que je ne puis faire à
Paris. Votre lettre toute aimable que
j’ai reçue hier me trouve avec un
commencement de mal de gorge que
j’ai rapporté de la campagne, mais qui
j’espere ne m’empechera pas avec
tous les soins que j’en prends, de me
rendre à une aussi aimable invitation

 

Page 2

 

que la vôtre. J’espère ne pas
m’enfermer cet hiver comme j’ai
eté à peu près forcé de le faire
l’hiver dernier. Malheureusement
je suis devenu si frileux par cette
reclusion pendant les grands
froids, que j’apprehende toujours
ces accidents qui en résultent..

Mille nouveaux remerci-
-ments et devouements bien
sinceres.

Eug Delacroix.

Vous me donnez toujours du
talent et du genie par le nez
dans toutes vos lettres : de quoi
aurais je donc l’air moi qui ne
vous parle jamais de mon admi-
-ration pour vous, ni ni [mot interlinéaire] de celle de
tout le monde.

 

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