Lettre à Pierre-Antoine Berryer, 29 juillet 1861

  • Cote de la lettre ED-MD-1861-JUIL-29-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Pierre-Antoine BERRYER
  • Date 29 Juillet 1861
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Éditions précédentes -
    , inédite.
  • Historique Acquise par le service des bibliothèques et des archives des musées nationaux avec la participation de la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de la librairie Les Autographes, février 1992.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,7x26,7
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque LA 31631/118
  • Données matérielles pliée en 3
Agrandir la page 1
Agrandir la page 2

Transcription modernisée

Ce 29 juillet 1861

Mon cher cousin,

Je vous envoie à tout hasard une lettre pour venir voir ma chapelle1 cette semaine si cela vous est possible. Je suis si occupé des dernières retouches surtout après quelques petits mécomptes occasionnés par l’enlèvement de l’échafaud2 que je n’ai pu aller vous demander votre jour si toutefois vous étiez de retour. J’ai appris chez vous la meilleure des nouvelles, c’est que vous étiez à merveille et ne vous sentiez plus de vos maux de cet hiver. Votre admirable activité est le préservatif le plus assuré de la maladie.

Recevez, mon cher cousin, les assurances de mon sincère attachement.

Eug Delacroix

Voulez-vous être assez bon pour exprimer à madame votre belle-fille3 toute ma respectueuse sympathie pour la perte qu’elle vient de faire.


1 La chapelle des Saints-Anges à l’église Saint-Sulpice que Delacroix avait été chargé de décorer en 1849 et venait tout juste de terminer. Depuis quelques jours, le peintre avait commencé à écrire à ses amis ainsi qu’à certains critiques et personnalités officielles afin de les convier à venir voir son travail. L’invitation imprimée précisait que la chapelle serait visible « depuis le mercredi 21 juillet jusqu’au samedi 3 août inclusivement, de 1 heure à 5 heures de l’après-midi » (Joubin, Corr. Gén, t. IV, p. 253-254).

2 Dans une lettre adressée le même jour au baron Haussmann, Delacroix fait allusion à ce démontage qui l’a « jeté dans des retouches » qui lui prennent tout son temps (Joubin, Corr. Gén, t. IV, p. 257-258).

3 Noémie de Gailhard, qui avait épousé en secondes noces le fils de Berryer, Arthur.

 

Transcription originale

Page 1

Ce 29 juillet 1861

Mon cher cousin

Je vous envoie à tout hazard
une lettre pour venir voir ma
chapelle cette semaine si cela
vous est possible. Je suis si occupé
des dernieres retouches surtout
apres quelques petits mécomptes oc-
-casionnés par l’enlevement de l’e-
-chaffaud que je n’ai pu aller vous
demander votre jour si toutes fois
vous etiez de retour. J’ai appris
chez vous la meilleure des nouvelles
c’est que vous etiez à merveille et ne
vous sentiez plus de vos maux de cet
hiver. Votre admirable activité est
le préservatif le plus assuré de la
maladie.

Recevez

 

Page 2

 

mon cher cousin les assurances
de mon sincere attachement.

Eug Delacroix

Voulez vous etre assez bon pour
exprimer à madame votre belle-
- fille toute ma respectueuse
sympathie pour la perte qu’elle
vient de faire.

 

Précédent | Suivant