Lettre à Pierre-Antoine Berryer, 14 septembre 1862

  • Cote de la lettre ED-MD-1862-SEPT-14-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Pierre-Antoine BERRYER
  • Date 14 Septembre 1862
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Éditions précédentes -
    , inédite.
  • Historique Acquise par le service des bibliothèques et des archives des musées nationaux avec la participation de la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de la librairie Les Autographes, février 1992.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 3
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,6x26,7
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque LA 31631/140
  • Données matérielles pliée en 3
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Transcription modernisée

Champrosay, ce 14 sept. 1862

Mon cher cousin,

Il m’a fallu quelques négociations pour arrêter mes projets en vue de l’offre charmante que vous me faites1. Je ne pourrais être libre que vers le 6 octobre. Si je l’étais auparavant, je vous l’écrirais. De toute façon, je vous demanderai au moment de mon départ de prendre la peine de m’indiquer mon itinéraire. Je vais passer quelques jours en Champagne2 et à mon retour j’ai quelques obligations par ici. Ç’aurait été un grand plaisir pour moi de faire route avec vous et madame de La Grange. Dites-lui combien je suis heureux de son rétablissement qui me promet de passer quelques jours auprès d’elle et de vous3. Nous aurons encore, j’espère quelques beaux jours comme hier et aujourd’hui. Nous méritons bien cette indemnité pour tant de pluie et d’orages dans les plus beaux moments de la saison.

Je me berce donc de l’espoir de vous embrasser bientôt, cher cousin que j’aime autant que je l’admire, et vous prie bien de recevoir l’expression de mon sincère attachement.

Eug. Delacroix

Je vous serais bien reconnaissant de vouloir bien faire agréer à Monsieur et à Madame de Vaufreland l’assurance de mes sentiments les plus respectueux.


1 Depuis près d’un mois, Berryer et Delacroix s’efforcent d’arrêter une date pour un séjour de Delacroix à Augerville-la-Rivière où Berryer avait une propriété. Mais leurs lettres se croisent sans que les deux cousins ne parviennent à se mettre d’accord. Dans une lettre datée du 12 septembre, Berryer espérait que Delacroix pourrait finalement se libérer pour lui « consacrer tout le mois d’octobre » (Paris, musée Eugène Delacroix, LA 31631/139).

2 Delacroix avait prévu de rendre visite à son cousin Philogène Delacroix qui demeurait à Ante. D’après une lettre adressée à Charles Rivet (Joubin, Corr. Gén, IV, p. 335-336), Delacroix était déjà à Ante le 19 septembre. Il y était encore le 28 septembre lorsqu’il écrivit au secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts à propos de la collection Campana (Paris, bibliothèque de l’Institut ; Joubin, Corr. Gén, IV, p. 336-340).

3 Berryer avait informé Delacroix que Madame de La Grange avait été sérieusement malade au mois d’août (Paris, musée Eugène Delacroix, LA 31631/137).

 

 

Transcription originale

Page 1

Champrosay Ce 14 Sept. 1862.

Mon cher cousin,

Il m’a fallu quelques
négociations pour arrêter mes
projets en vue de l’offre charmante
que vous me faites. Je ne pourrais
etre libre que vers le 6 octobre : si
je l’etais auparavant je vous
l’ecrirais : de toute façon je vous
demanderai au moment de mon
depart de prendre la peine de m’indi-
-quer mon itineraire. Je vais passer
quelques jours en en Champagne et à
mon retour j’ai quelques obligations
par ici. C’aurait eté un grand
plaisir pour moi de faire route avec

 

Page 2

 

vous et madame de la Grange.
dites lui combien je suis
heureux de son rétablissement qui
me promet de passer quelques
jours auprès d’elle et de vous.
nous aurons encore j’espère
quelques beaux jours comme hier
et aujourdhui : nous meritons
bien cette indemnité pour tant de
pluie et d’orages dans les plus
beaux moments de la saison.

Je me berce donc de l’espoir
de vous embrasser bientot, cher
cousin que j’aime autant que je
l’admire et vous prie bien de recevoir
l’expression de mon sincere attachement.

Eug Delacroix

Je vous serais bien reconnaissant de

 

Page 3

 

vouloir bien faire agreer à
Monsieur et à Madame de
Vaufreland l’assurance de mes
sentiments les plus respectueux.

 

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