Lettre à Jean-Baptiste Pierret, [1827]
- Cote de la lettre ED-ML-1827-XXX-XX-A
- Auteur Eugène DELACROIX
- Destinataire Jean-Baptiste PIERRET
- Lieux de conservation Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques
-
Éditions précédentes
Joubin, Correspondance générale, 1936-38
, 1935, t.I, p.149 ; Chillaz, 1997, Aut 613, p.112. - Historique Legs Etienne Moreau-Nélaton, 1927
- Enveloppe Non
- Nombre de pages écrites 1
- Présence d’un croquis Non
- Format in - 8°
- Cachet de cire Non
- Nature du document Lettre Autographe Signée
- Cote musée bibliothèque AR19L6
Transcription modernisée
[Septembre 1827]1
Mon bon ami,
Mon frère est arrivé ce matin2. Sois assez bon pour faire porter le lit de sangle tout de suite à la maison et tu ferais dire au portier de le mettre dans l’atelier de Fielding3 avec le matelas que mon neveu4 a dû envoyer dans la journée. Je ne sais pas si je te verrai ce soir par suite de son arrivée.
Adieu, bon.
Eugène
Il est gros et gras : il me ramincit d’autant5.
Monsieur
Pierret
Rue du bac n°17
Près la rue de Verneuil
2Charles-Henry Delacroix résidait en Touraine.
3Thales Fielding qui partageait avec Delacroix l’atelier du 20 rue Jacob était rentré en Angleterre en 1824. Il semble que Thales ait continué à se rendre à Paris jusqu’en 1827 (cf. Mallalieu Huon, Fielding Thales, Oxford Dictionary of National Biography). Comme en témoignent les lettres échangées entre les deux artistes dans les années 1826-1828 (Johnson Hannoosch, Nouvelles lettres, p. 95-99 ; p.102-106), Thales tentait même d’aider Delacroix à développer sa carrière en Grande-Bretagne. Celui-ci travaillait-il dans un atelier parisien lors de ses passages à Paris ou s’agit-il simplement de son ancien atelier du 20 rue Jacob pour que Delacroix évoque ainsi « l’atelier de Fielding » ?
4Charles de Verninac, le neveu chéri de Delacroix.
5Voir la lettre à Soulier, 28 septembre 1827, (Joubin, Corr. Gén., I, p.196), où Delacroix évoque la même réflexion : « Mon frère est venu à l’improviste passer huit à dix jours à Paris. Il est aussi étoffé que je suis mince ». Joubin avait transcrit par erreur « il me ranimait d’autant » au lieu de : « il me ramincit d’autant ».
Transcription originale
Page 1
Mon bon ami mon frère
est arrivé ce matin. sois assez
bon pour faire porter le lit
de sangle tout de suite à
la maison et tu ferais dire
au portier de le mettre dans
l’atelier de Fielding avec le
matelas que mon neveu a
du envoyer dans la journée.
Je ne scais pas si je te verrai
ce soir par [mot barré] suite de
son arrivée.
Adieu bon.
Eugène
il est gros et gras : il me
ramincit d’autant.
Page 2
Adresse
Monsieur
Pierret
Rue du bac n°17
Près la rue de Verneuil