Lettre du 3 juillet 1857

  • Cote de la lettre ED-MD-1857-JUI-03-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Date 03 Juillet 1857
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Historique Don Société des Amis du musée Eugène Delacroix, 2002.
  • Enveloppe Non
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,4x26,4
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque MD 2002-140
  • Données matérielles Pliée en trois
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Transcription modernisée

Ce 3 juillet 1857

Monsieur,

Je serais passé depuis longtemps pour avoir le plaisir de vous voir et vous parler de l’objet de cette lettre, si je n’étais encore, par suite de la maladie assez grave qui m’a retenu tout l’hiver, obligé de m’abstenir de toute conversation1. Cette indisposition si prolongée qui m’a empêché de toucher un pinceau depuis près de 8 mois, a un peu arriéré mes petites affaires : je suis donc occupé à faire rentrer tout ce que je peux avoir de fonds disponibles. Je désirerais en conséquence que vous eussiez la bonté de me servir d’intermédiaire auprès de M. M[illisible] pour lui exprimer le désir que j’aurais de rentrer le plus tôt possible dans la somme qu’il reste me devoir. Je suppose que la reprise des affaires, surtout dans le bâtiment l’aura mis à même de regarder ma demande comme bien naturelle et je vous serai bien reconnaissant de ce que vous voudrez bien faire dans ce sens.

J’habitais la campagne depuis deux mois environ, en état de convalescence, mais sans pouvoir encore me livrer au travail : une fièvre qui m’est survenue accidentellement m’a forcé depuis quelques jours de revenir consulter.

Veuillez agréer, Monsieur, les assurances de mon bien sincère et affectueux dévouement.

Eug. Delacroix


1 Pratiquement tout l’hiver 1856-1857, Delacroix est atteint d’une mauvaise grippe qui l’affaiblit profondément. Il se retire plusieurs fois en mai et en juin dans sa maison de campagne à Champrosay mais il est obligé, le 24 juin, de revenir précipitamment à Paris consulter à nouveau son médecin.

Transcription originale

Page 1

Ce 3 juillet 1857.

 

Monsieur,

Je serais passé depuis 
longtemps pour avoir le plaisir de vous
voir et vous parler de l’objet de cette
lettre, si je n’étais encore, par suite
de la maladie assez grave qui m’a rete-
-nu tout l’hiver, obligé de m’abstenir
de toute conversation. Cette indispo-
-sition si prolongée qui m’a empeché
de toucher un pinceau depuis près de
8 mois, a un peu arrieré mes petites
affaires : je suis donc occupé à faire
rentrer tout ce que je peux avoir de
fonds disponibles. Je désirerais donc en conséquence [2 mots interlinéaires]
que vous eussiez la bonté de me servir
d’intermédiaire [mot barré] auprès de [2 mots interlinéaires] M. M [mot barré illisible] pour

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lui exprimer le desir que j’aurais
de rentrer le plutot possible dans la
somme qu’il reste me devoir. Je
suppose que la reprise des affaires,
surtout dans le bâtiment l’aura
mis à même de regarder ma
demande comme bien naturelle et
je vous serai bien reconnaissant de
ce que vous voudrez bien faire dans ce
sens.

J’habitais la campagne depuis deux
mois environ, en etat de convales-
cence, mais sans pouvoir encore me
livrer au travail : une fievre qui
m’est survenue accidentellement m’a
force depuis quelques jours de revenir
consulter.

Veuillez, agreer, Monsieur, les
assurances de mon bien sincere et
affectueux dévouement.

Eug. Delacroix
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