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Biographie de COLONNA DE CASTIGLIONE Adèle (1837-1879)

Adèle Colonna, duchesse de Castiglione, née d’Affry, dite Marcello (Fribourg, 1836 – Castellamare (It.), 1879)

Issue d’une vielle famille patricienne du canton de Fribourg, Adèle d’Affry fait son premier apprentissage dans l’atelier du sculpteur Heinrich Max Imhof (1795-1869). Elle se marie en 1856 à Carlo Colonna, duc de Castiglione qui décédera six mois plus tard. Dès lors, la « belle duchesse » comme l’appelle Delacroix se consacre à l’art, et notamment à l’art de la sculpture, partageant sa vie entre Paris, Rome et Fribourg. Elle occupe durant les années 1860-1870 dans les cénacles politico-artistiques une position brillante. Familière des salons du faubourg Saint-Germain, invitée de l’impératrice à Compiègne et à Fontainebleau, elle fréquente également des artistes comme Delacroix, Carrier-Belleuse, Courbet, Hébert mais aussi des musiciens comme Gounod et Liszt et des écrivains tels George Sand et Mérimée. Elle expose la première fois, sous le pseudonyme de Marcello - pseudonyme qu’elle conservera toute sa carrière durant - au Salon de 1863 avec un buste très remarqué Bianca Capello qui lui apporte un succès immédiat comme en témoignent les nombreuses éditions qui lui sont commandées. En 1867, à l’Exposition universelle, elle est représentée avec pas moins de huit œuvres. La plus célèbre est sans conteste la Pythie, son « morceau de bravoure » qu’elle va offrir à l’Opéra de Paris. Cependant, elle ne remporte pas le même succès avec son œuvre pictural même si elle s’y adonne assez assidûment à partir des années 1870.

La duchesse Colonna fait la connaissance de Delacroix sans doute par l’intermédiaire de Léon Riesener. En quête d’un logement à Paris, elle finit par s’installer dans une « petite maison du Cours de la Reine couverte de lierre avec balcons Louis XV » qu’elle partage avec la famille Riesener (cf. ses mémoires, manuscrits à la fondation Marcello à Fribourg). Elle est également très amie avec le dernier collaborateur de Delacroix, Pierre Andrieu, avec qui elle avait pris quelques leçons de peinture et qui lui décora sa salle à manger et son atelier à Paris. Il est son intermédiaire pour l’acquisition d’œuvres du maître qu’elle admire tant, notamment lors de la vente après décès. Enfin, elle est également très proche de Pierre-Antoine Berryer qui l’invite souvent dans sa propriété d’Augerville. Le célèbre avocat avait plaidé sa cause et défendu ses droits d’auteur en 1864 dans un procès qui opposaient Barbedienne et Beurdeley au sujet des rééditions de Bianca Capello. La fondation Marcello à Fribourg conserve un buste de Berryer réalisé en 1868 par Marcello. (cf. à ce sujet Caterina Y. Pierre, « Des âmes sœurs : les échanges entre Delacroix et Marcello », in Bulletin de la Société des Amis du musée Eugène Delacroix, n°7, 2009, P. 39-46).

 

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