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Biographie de TALMA Jean-François (1763-1826)

François Talma est sans doute le comédien le plus célèbre de sa génération et sa notoriété dépassa de loin les frontières de la France.

Né à Paris en 1763, il rejoint à l’âge de douze ans son père qui s’était installé à Londres pour y exercer la profession de dentiste. Là, il découvre le théâtre élisabéthain et connaît même un certain succès en jouant dans les représentations théâtrales organisées dans la haute société très prisées du prince de Galles, futur George IV. Son père, s’opposant tout net à son talent naissant, le renvoie en 1781 à Paris poursuivre des études à l’école de chirurgie. Cependant, l’appel de sa vocation est tel que le jeune Talma finit par abandonner définitivement son métier de dentiste, après seulement quelques mois de pratique, pour s’inscrire à l’école royale de déclamation. En 1787, il débute à la Comédie-française où il rencontre un rapide succès et en devient sociétaire en 1789. Après un bref engagement politique sous la Terreur qui faillit le mener à l’échafaud mais lors duquel il se lie d’amitié avec Bonaparte (qui le soutint par la suite), Talma ne se consacre plus qu’au théâtre, menant une belle carrière alternant les rôles classiques et les pièces contemporaines. Il joue très fréquemment à Malmaison ou à Saint-Cloud devant Napoléon et se donne également lors de tournées officielles en province mais aussi en Allemagne, aux Pays-Bas, à Londres…

S’inspirant de tous les arts et sous l’influence tangible du peintre J.-L. David, Talma apporte un nouveau souffle de vérité dans le théâtre français : à la recherche de la vérité historique, il ose jouer les personnages vêtus selon leur temps- et non selon la mode contemporaine comme c’était l’usage. Il adopte également une gestuelle très visuelle et prône une diction naturelle.

Delacroix connaissait bien Talma. Il décore en 1821 la salle à manger de son hôtel particulier parisien, 9 rue de la Tour-des-Dames (les Quatre Saisons). Dans son Journal, il note à la date du 3 avril 1824 l’avoir vu jouer Gloucester dans Jane Shore de Népomucène Lemercier (1771-1840) et avoir déjeuner avec lui chez Henri Duponchel le 26 décembre suivant. C’est à lui que la direction des Beaux-Arts s’adresse, en 1852, pour réaliser un portrait posthume du tragédien, vêtu d’une toge, dans un de ses rôles les plus célèbres, Néron dans Britannicus (Paris, Comédie-française).

 

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