road_vous_etes_ici
Accueil > Documents > Index nominum

Index nominum

Biographie de GAUTIER Théophile (1811-1872)

Ecrivain, critique et ami de Delacroix.

Après des débuts dans l’atelier de peinture de Louis-Edouard Rioult (1790-1855), Théophile Gautier s’oriente vers la littérature. Il est l’auteur de nombreux romans, contes et nouvelles, ballets, poésies, récits de voyage, chroniques comme critique d’art, de littérature et de théâtre. De 1833 à 1872, il publie pas moins de trente comptes rendus de Salons dans les colonnes de La Presse, du Moniteur universel, de L’Artiste, du Journal officiel, de l’Illustration et du Bien public. Au centre de la vie culturelle durant quarante ans, curieux de toute l’actualité artistique, il est un critique influent (Girard M.-H., Théophile Gautier, critique d’art, s.l., Séguier, 1994). Théophile Gautier côtoie de nombreux artistes comme en témoigne sa correspondance et sa collection d’oeuvres d’art vendue à son décès en 1873.

Le nom de Gautier apparaît pour la première fois en 1835 dans la correspondance d’Eugène Delacroix (lettre du 7 décembre 1835). L’artiste ne le rencontre cependant qu’en 1845 à l’atelier du peintre Joseph Boissard de Boisdenier (1813-1866) à l’hôtel Pimodan (ancien hôtel de Lauzun) situé sur l’île Saint Louis à Paris. Le critique fréquente assidûment cet atelier où se retrouvent des écrivains - Baudelaire, Nerval, Balzac - et des artistes tels Chenevard, Daumier ou Meissonnier.

En 1847, Eugène Delacroix va voir Gautier pour le remercier d’un article paru dans La Presse dans lequel ce dernier écrit que, depuis vingt ans, l’artiste a exposé au public « toutes les oeuvres qui lui sont venues à l’esprit et au pinceau ; il n’a dérobé aucune phase de son développement : ni les tâtonnements de l’essai, ni les barbaries de l’esquisse, ni le chaos des rêves plutôt entrevus que fixés, n’ont inquiété son amour-propre [...] il a tout compris et tout rendu » (Journal, éd. Hannoosh, t. I, p. 369-370). L’artiste est loin d’être indifférent à l’admiration et au soutien de l’écrivain. A partir de 1847, Delacroix correspond régulièrement avec Gautier pour le remercier des articles bienveillants sur son oeuvre ou pour l’inviter à voir ses travaux : le critique se rend en 1854 au salon de la Paix de l’Hôtel de ville et en 1861 à la chapelle des Saints-Anges de l’église Saint-Sulpice.

Delacroix lui offre, en gage de son estime, le tableau de Lady Mac Beth, le Saint Jérôme et deux études. Théophile Gautier publie le 18 novembre 1864, l’éloge funèbre de l’artiste dans Le Moniteur, article repris dans son Histoire du Romantisme – ouvrage publié inachevé après sa mort en 1874 - où il dresse le portrait physique et moral du peintre, et analyse son oeuvre.

 

 

 

Les correspondances associées

  • Lettre à Théophile Gautier, juillet 1861

    Juillet 1861 | Eugène DELACROIX | Théophile GAUTIER | ED-MD-1861-JUIL-XX-A

    Ce jeudi   Mon cher Gautier, Si vous suivez l’aimable envie que vous m’avez manifestée hier, d’écrire maintenant quelque chose sur ma tardive production, je viens vous demander de vouloir bien mentionner que vous avez vu le travail avant sa fin et ...

    Voir la lettre +
  • Lettre à Théophile Gautier, 22 juillet 1855

    22 Juillet 18[55] | Eugène DELACROIX | Théophile GAUTIER | ED-MD-1855-JUIL-22-A

    Ce 22 juillet Mon cher Gautier, Je lis en revenant à Paris votre article mille fois bon et bienveillant sur mon exposition1. Je vous en remercie de cœur au-delà de ce que je puis vous exprimer. Oui, vous devez éprouver de la satisfaction en ...

    Voir la lettre +
  • Lettre à Théophile Gautier, 4 août 1861

    04 Août 1861 | Eugène DELACROIX | Théophile GAUTIER | ED-MD-1861-AOU-04-A

    Ce 4 août 1861 Mon cher Gautier, Mille, mille grâces et de votre poétique et si bienveillant article1, et de l’empressement que vous avez mis à le faire. Vous m’avez gâté si souvent que je finis par croire à tout ce que votre amitié écrit à mon adr ...

    Voir la lettre +
  • Lettre à George Sand, 24 avril 1843

    [24] [Avril] 18[43] | Eugène DELACROIX | George SAND | ED-IN-1843-AVR-24-A

    Que vous êtes bonne, chère amie, de me procurer encore le plaisir de me trouver avec vous : car Judith et son auteur1, je n’en donnerais pas ce que je n’ose vous dire ; mais passer près de vous de bons moments, c’est pour moi la comédie, l’opéra, le ...

    Voir la lettre +
  • Lettre à George Sand, fin octobre 1839 à décembre 1840

    18[39] | Eugène DELACROIX | George SAND | ED-IN-1839-XXX-XX-A

    Madame G. Sandrue Pigale n°16   Chère amie, excusez-moi pour aujourd’hui. Je suis tout chose et pris de la gorge. Je n’irai pas voir avec vous ce magnétiseur et vais me soigner pour pouvoir aller au concert après-demain. Faites-moi savoir par un mo ...

    Voir la lettre +