Peintre, dessinateur et graveur, élève de Hersent. Il expose au Salon en 1827, 1831 et 1833. Son oeuvre comprend essentiellement des copies d’après les maîtres de la Renaissance jusqu’au XVIII^e siècle. A son décès, il lègue à Paul Chenavard « tout son atelier comme gravures d’artistes et esquisses faites en pays étranger ». (Sylvestre (Th.), Eugène Delacroix nouveaux documents, Paris, Michel Lévy frères, 1864, p. 29-30).

En 1818, Delacroix connaît déjà Poterlet : il « estime beaucoup » le jeune artiste qui copie alors des tableaux de maîtres au Musée royal (23 octobre 1818). En 1825, Poterlet voyage en Angleterre avec Delacroix. A Londres, ils rencontrent Wilkie, Lawrence, Fielding, Copley, Etty et Bonington (31 décembre 1858). En 1827, Poterlet se rend aux Pays-Bas pour copier des oeuvres des maîtres anciens hollandais dont Rubens et Rembrandt - Delacroix qualifie une de ces copies de « vrai chef d’oeuvre » (9 août 1827). Selon Théophile Silvestre, dès que Delacroix esquissait un tableau important – tels la Mort de Sardanapale ou Le Christ au jardin des Oliviers –, il « courait avec un croquis de son oeuvre et une toile blanche chez son ami, qui en deux heures, lui avait donné son avis en lui faisant une esquisse à sa manière » . Poterlet réunissait, parfois, ses amis - Delacroix, Charlet, Commairas, Chenavard, Lelièvre - pour dessiner et discuter (Sylvestre (Th.), op.cit., p. 29-30). En 1863, Delacroix possèdait des esquisses de Poterlet léguées, après sa mort, à Huet, Carrier, Chenavard et Schwiter (Jobert, 1997, p. 301).