Lettre à Pierre-Antoine Berryer, 03 avril 1855

  • Cote de la lettre ED-MD-1855-AVR-02-A
  • Auteur Eugène DELACROIX
  • Destinataire Pierre-Antoine BERRYER
  • Date 03 [Avril] 18[55]
  • Lieux de conservation Paris, musée Eugène Delacroix
  • Éditions précédentes -
    , inédite.
  • Historique Acquise par le service des bibliothèques et des archives des musées nationaux avec la participation de la Société des Amis d’Eugène Delacroix auprès de la librairie Les Autographes, février 1992.
  • Enveloppe Non
  • Nombre de pages écrites 2
  • Présence d’un croquis Non
  • Format in - 8°
  • Dimension en cm 20,9x27
  • Cachet de cire Non
  • Nature du document Lettre Autographe Signée
  • Cote musée bibliothèque LA 31631/23
  • Données matérielles pliée en 3
  • Œuvre concernée Roi Jean à la bataille de Poitiers (Le)
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Transcription modernisée

 

Ce 3.

Mon cher cousin,

Mille et mille remerciements. Je suis au désespoir de vous avoir causé cet ennui et j’avais déjà pris mon parti de renoncer au tableau1. Je ne manquerai pas d’aller au premier moment dire à Mr. d’Osembray combien je suis fâché de lui faire cette petite peine qui me flatte d’un autre côté. Au reste, il aurait été la seule personne, parmi une douzaine d’amateurs qui se dessaisissent en ma faveur de leurs tableaux, chez qui j’eusse trouvé cette difficulté2. Entre nous, c’est vous que je remercie. Je ne peux m’empêcher d’envoyer chercher le tableau d’ici à deux ou trois jours3.

Recevez mille dévouements

Eug. Delacroix


1 Delacroix avait écrit le 2 mars à Berryer d’intercéder auprès de M. d’Osembray afin que celui-ci accepte de se séparer de son tableau La Bataille de Poitiers pour l’Exposition universelle (Paris, musée Eugène Delacroix, LA 31 631/18). Le 8 mars, puis le 24 mars, le peintre relança Berryer pour l’aider à obtenir ce prêt auquel il tenait manifestement (Paris, musée Eugène Delacroix, LA 31631/19 et LA 31631/20). Malgré ses réticences, M. d’Osembray céda aux instances de Berryer et accepta de se dessaisir momentanément de son tableau (Paris, musée Eugène Delacroix, LA 31631/22 et LA 31631/24).

2 Delacroix s’était en effet adressé non seulement aux pouvoirs publics mais aux amis et aux amateurs qui possédaient certaines de ses toiles afin de réunir pour l’Exposition universelle une importante sélection de ses œuvres.

3 Le 8 avril 1855, Delacroix écrivit à son fidèle restaurateur, Etienne-François Haro, pour lui demander de prendre le plus grand soin lors de l’enlèvement du tableau (Paris, Bibliothèque de l’INHA, collections Jacques Doucet, Ms 237 (41) ; Joubin, Corr. gén, t. III, p. 254).

 

Transcription originale

Page 1

 

Ce 3.

Mon cher cousin,

Mille et mille
remerciements. je suis au deses-
-poir de vous avoir causé cet en-
-nui et j’avais deja pris mon
parti de renoncer au tableau. Je
ne manquerais pas d’aller au premier
moment dire à Mr. d’Osembray
Combien je suis fâche de lui faire
cette petite peine qui me flatte d’un
autre coté. au reste il serait aurait
eté la seule personne parmi une
douzaine d’amateurs qui se desaississent
en ma faveur de leur tableaux, chez
qui j’eusse trouvé cette difficulté ; entre
nous, c’est vous que je remercie. Je
ne peux m’empecher d’envoyer chercher

 

Page 2

 

le tableau d’ici à deux ou trois
jours.

Recevez mille devouements

Eug Delacroix

 

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